lundi 15 mai 2017

En quelle année vos enfants auront-ils votre âge d’aujourd’hui ?

Quand je pose cette question autour de moi, je constate que personne ne connait jamais la réponse, qui est pourtant simple : Pour chacun de nous, c’est la date d’aujourd’hui plus la différence entre notre âge et celui de nos enfants. Une fois le calcul fait, quatre attitudes apparaissent : il y a ceux, nombreux, pour qui la question n’a pas beaucoup d’intérêt ; ceux, nombreux aussi, qui se demandent s’ils seront encore en vie à cette date. Ceux, plus rares, qui pensent à ce que seront devenus leurs enfants. Et ceux, infiniment plus rares encore, qui se demandent dans quel monde ceux-ci vivront alors.

Dans le lointain passé et dans la plupart des civilisations, les humains ne pensaient, pour l’essentiel, qu’à leur survie immédiate. Et la question de l’avenir ne se posait que pour ceux qui avaient les moyens de se préoccuper de la pérennité d’une famille, ou d’une lignée ; ceux-là pensaient d’abord à assurer la pérennité de leur nom, en écartant les filles et les cadets, pour fournir à l’ainé les moyens de préserver l’intégrité d’un domaine. A partir du 13ème siècle en Flandres, puis en Italie, puis en Grande Bretagne, en France et ailleurs, cette obsession de la pérennité du nom a atteint la nouvelle classe dirigeante, la bourgeoisie.

Aujourd’hui, presque toutes les familles du monde font tout pour assurer le meilleur destin possible à leurs enfants, à tous leurs enfants ; et ils enragent quand ils constatent qu’ils ont moins de chance que d’autres d’y parvenir.

Une infime minorité, parmi les plus riches pour la plupart, ne se préoccupent pas de leurs enfants, même s’ils prétendent s’en occuper. Ainsi, préfèrent-ils passer l’essentiel de leur temps à autre chose qu’à leur éducation, en pensant qu’un peu, ou beaucoup d’argent de poche, ou d’héritage, suffira à prendre soin de leur destin. En réalité, ce n’est pas le cas, et une étude américaine récente montrait que 70% des plus riches Américains voient leur fortune baisser sensiblement à la deuxième génération et disparaitre à la troisième, parce que les enfants n’ont pas été préparés à se prendre en main, à « devenir-soi ».

Encore moins de gens se pose une autre question, plus importante encore : Que sera devenue la planète en cette année-là ? Et moins encore en tire une conclusion essentielle : suis-je responsable du monde dans lequel vivront mes enfants quand ils auront l’âge que j’ai aujourd’hui ?
Cette question devrait pourtant constituer l’obsession de tous. Et d’abord des dirigeants politiques, métaphoriquement parents de tous les enfants de leurs concitoyens ; ils ne devraient ne penser qu’à une seule chose : en quoi leurs actes amélioreront ils le monde dans lequel vivront les générations suivantes ?

Et comme la politique n’est qu’une dimension de plus en plus dérisoire du destin des peuples, et plus encore de l’humanité, c’est à chacun de nous de prendre cette question très au sérieux et d’en faire le principal guide de nos actions.

On relativiserait alors bien des combats. On mettrait en avant bien d’autres priorités que celles qui ont, encore récemment, occupé les tréteaux et les médias. On ferait tout pour ne pas être maudit par ceux qui auront à souffrir de notre impéritie, de notre égoïsme, de notre superbe.

 On se rendrait compte que la seule question qui vaille est de trouver comment faire ce qu’il faut pour accomplir le meilleur de notre vie tout en permettant aux générations suivantes de vivre mieux encore.

lundi 2 janvier 2017

Comment faire un chatbot utile ?

Certes, partir tête baissée et fabriquer son propre Chatbot est amusant. Mais il faut aussi se demander si et comment le Chatbot va améliorer la relation avec vos clients. Un mauvais Chatbot peut rapidement devenir contre-productif. 

Une erreur classique : vouloir faire un Chatbot trop ambitieux. Pour être efficace, restez simple.

Comment répond le Chatbot ?

Un Chatbot peut être simplement informatif (News, Météo), il peut aussi aller plus loin en interagissant avec d’autres services en ligne (commande de repas, achat de billets pour voyager) ou bases de données (suivi de commande en SAV).

Il faut donc lui montrer les chemins à parcourir pour aller chercher les réponses aux questions que les gens vont lui poser. Il faut penser à le brancher à vos interfaces back-end existants comme Zoho, Salesforce, PrestaShop, SAP, etc.

Le Chatbot parle au nom de l’entreprise. Il porte en lui les valeurs et les procédures de l’entreprise

Ouvrir un Chatbot c’est un peu comme recruter un collaborateur. 

Ce qu’il ne doit surtout pas faire : frustrer son interlocuteur voire le bloquer à cause d’une procédure mal construite. Principe de précaution : mettez-vous dans la peau d’un utilisateur qui ne comprend rien au robot et voyez comment il réagit. Est-il agréable ?

Pour autant, pas la peine de vous engager dans de longs mois de travaux avant d’avoir un Chatbot exploitable : comme nous l’avons dit plus haut, il faut commencer par un Chatbot simple et efficace.

Un nouveau métier est d’ailleurs en train de naître avec émergence des Chatbots, celui du responsable de Marketing Conversationnel. Il consiste à décider d’un lexique, d’une manière de répondre et d’une certaine sémantique qu’utilisera votre Chatbot. Tout cela pour que ce dernier soit aligné avec les éléments de langage de votre société.

Un Chatbot vous représente autant qu’un opérateur qui aurait un client au téléphone.

De plus, il faut que le Chatbot s’adapte au contexte dans lequel la personne le contacte. Ainsi, un Chatbot qui doit résoudre les problèmes de clients frustrés voire mécontents devra parler avec sérieux. Un Chatbot qui donne la météo ne répond pas pareil qu’un Chatbot de déclaration de sinistre.

Mais où est l’Intelligence Artificielle ?


Pour rentrer dans le détail, un Chatbot est conçu en son cœur de 3 modules I.A.:
  • Module d’analyse du langage naturel : comprendre les questions, aussi largement que possible malgré l’orthographe (« ou ait ma commandes ? Je n’ai rien ressu..»).
  • Moteur de composition des réponses (à une même question, plusieurs réponses sont possibles).
Il existe de nombreuses solutions plus ou moins techniques permettant de construire son chatbot.
Certaines sont accessibles à n’importe quel curieux motivé et permet de concevoir la logique et l’apprentissage du robot depuis une plateforme en ligne (Chatfuel, API.ai, Wit.ai).

D’autres sont réservées aux développeurs, tel que Pandora Bots.

Enfin des entreprises peuvent construire un Chatbot pour vous, comme SmartAction aux USA ou NanoRep en Israël. En France, il existe de + en + des sociétés de conseils et des consultants en IA...
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Et surtout, surtout, rappelez vous que le Chatbot n’est pas là pour embêter vos clients. Le potentiel de nuisance des Chatbots automatiques est énorme, si nous l’utilisons à mauvais escient le consommateur aura vite fait de les éviter.