lundi 23 avril 2012

Le cloud computing pollue-t-il la planète ?

L’informatique dématérialisée ne l’est jamais vraiment : si vos données sont stockées en ligne via le «cloud computing», elles le sont dans des «data centers» géants et énergivores. Greenpeace publie une étude assassine sur le sujet. Mis en cause, Apple a dévoilé une partie de son jeu… Une opération qui ne trompe personne, rétorque Greenpeace.
Amazon, Apple et Microsoft ont «largement recours aux énergies sales» pour leurs services dématérialisés de type cloud computing (stockage de données en ligne), a affirmé mardi Greenpeace, qui a en revanche distribué des bons points à Facebook, Google et Yahoo!.

L'organisation écologique a publié mardi un rapport dans lequel elle note les comportements des géants des nouvelles technologies dans la gestion de l'informatique dématérialisée, ces services permettant aux internautes de stocker leurs données ou programmes en ligne.

Si ces données ne sont plus stockées sur les ordinateurs ou smartphones des particuliers, elles le sont dans des «data centers qui abritent des milliers d'ordinateurs stockant et gérant toutes les données prêtes-à-consommer que nous accumulons», note Greenpeace dans son rapport. Or, ces centres de données «consomment une très grande quantité d'électricité : l'équivalent d'environ 250.000 foyers européens pour certains d'entre eux», poursuit le rapport.

«On adore nos iPhone mais ils ne doivent pas rendre les choses plus difficiles pour la planète»

Amazon, Apple et Microsoft, trois entreprises américaines, «n'accordent pas suffisamment d'attention à la provenance de l'électricité qu'elles consomment et continuent d'avoir largement recours aux énergies sales pour alimenter» ces services dématérialisés, affirme Greenpeace.

«Il ne s'agit pas de clouer (ces entreprises) au pilori, nous essayons de les pousser dans la bonne direction, a expliqué Casey Harrell, un responsable de Greenpeace. On adore nos iPhone, ils nous facilitent la vie, mais ils ne doivent pas rendre les choses plus difficiles pour la planète.»

Yahoo! et Google continuent en revanche «de montrer l'exemple», tandis que Facebook «est désormais l'ami des énergies renouvelables», selon le rapport.

Cloud computing et environnement : le cas Apple

Apple a aussitôt réagi. Via un communiqué cité par le New York Times, la firme à la pomme a précisé que le centre de données évoqué par l’organisation environnementale consommerait environ 20 millions de watts en charge maximale, «nettement moins que l’estimation de Greenpeace, qui est de 100 millions de watts».

Le défenseur de la nature souligne néanmoins que l’investissement consenti par Apple pour ce data center, soit 1 milliard de dollars sur 10 ans, aurait dû, selon les prix du marché, lui permettre d’atteindre 100 millions de watts (d’où son estimation). «Apple est certes connu pour fabriquer des appareils plus coûteux que les autres, mais si son investissement de 1 milliard de dollars ne génère que 20 millions de watts en énergie, cela donnerait une dimension vraiment nouvelle au fameux Apple premium», ironise Greenpeace.

Et de conclure : «Tout en appréciant la tentative d’Apple de fournir davantage de détails sur son iData Center de Caroline du Nord, il ne semble pas qu’ils aient dévoilé la totalité de leurs informations. Au contraire, ils paraissent chercher à ne fournir qu’une sélection d’informations afin de minimiser leur empreinte écologique sale.»

Le dossier du cloud computing et de son impact sur l’environnement n’est décidément pas clos.

dimanche 22 avril 2012

On a retrouvé le chef des Anonymous !

C'est incroyable ! Dingue ! Énhaurme ! Qui aurait pu soupçonner ?!?!